L’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB), fidèle à sa mission de dynamisation du développement local par la mutualisation des expériences et la valorisation des potentialités communales, a ouvert ce mercredi 18 juin 2025 à Dassa-Zoumè, les travaux de la première session de sa commission thématique « Intercommunalité et Coopération décentralisée ».
Placée sous le thème évocateur « Gouvernance et suivi des partenariats issus de la coopération décentralisée », cette session d’envergure, présidée par Rigobert TOZO, Maire de Toviklin, réunit pendant deux jours un parterre d’acteurs stratégiques : Maires, Adjoints au Maire, élus et cadres communaux, représentants des ministères et structures publiques, ainsi que d’éminentes personnes ressources engagées dans le développement territorial.
La coopération décentralisée constitue aujourd’hui un pilier structurant des politiques de développement local au Bénin. Grâce à une diversité de partenariats établis avec des collectivités territoriales étrangères, notamment européennes, les communes béninoises bénéficient d’un appui précieux dans des domaines clés tels que les infrastructures, la santé, l’éducation, l’environnement ou encore la culture.
Ces collaborations internationales ont permis non seulement de renforcer les capacités institutionnelles des administrations communales, mais également de mobiliser des ressources pour la réalisation de projets porteurs de transformation durable au bénéfice des populations.
Gouvernance, suivi et durabilité : les enjeux au cœur des débats
Si la coopération décentralisée offre des perspectives prometteuses, son efficacité repose fondamentalement sur une gouvernance de qualité, un pilotage rigoureux et une capacité avérée à évaluer les impacts des partenariats engagés. Consciente de ces enjeux, l’ANCB inscrit cette session dans une démarche proactive visant à structurer les modalités de coordination, de capitalisation et de suivi-évaluation des projets issus de la coopération décentralisée.
Les objectifs de cette session sont clairs et ambitieux :
Établir un diagnostic précis de l’état actuel des partenariats de coopération décentralisée dans les communes béninoises.
Identifier les bonnes pratiques ayant contribué à la réussite de certaines initiatives, tout en mettant en lumière les difficultés récurrentes auxquelles font face les acteurs communaux.
Proposer des mécanismes efficients de coordination, de mutualisation et de capitalisation des actions, afin de renforcer la cohérence et l’impact global des interventions.
Valider un plan d’action opérationnel de la commission, véritable feuille de route pour les mois à venir.
Élaborer ou renforcer un dispositif de suivi-évaluation, garant de transparence, de redevabilité et d’amélioration continue.
Une vision commune portée par l’ANCB
En inscrivant cette session dans une logique de valorisation des acquis et de projection stratégique, l’Association traduit sa ferme volonté de faire de la coopération décentralisée un véritable levier d’impact territorial, au service des citoyennes et citoyens béninois.
Ainsi, à Dassa-Zoumè, c’est bien une dynamique de transformation silencieuse mais déterminée qui s’écrit, dans le sillage d’une gouvernance partagée, inclusive et durable.
Les 4 et 5 juin 2025, la commission thématique « Numérique et Innovation Technologique » de l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) a tenu à Grand-Popo sa première session de l’année. Sous la présidence du Maire de Glazoué et Vice-président de la commission, Gilles HOUNDOLO, cette rencontre stratégique a réuni Maires, Adjoints au Maire, cadres communaux, représentants de ministères et institutions de l’État. Ensemble, ils ont échangé autour d’un sujet majeur pour l’avenir des collectivités : la digitalisation du recouvrement des recettes communales.
Dans son allocution d’ouverture, le Maire HOUNDOLO a salué les résultats remarquables obtenus par le Bénin grâce à la politique de digitalisation engagée depuis 2017 sous l’impulsion du Président Patrice TALON. Il a notamment indiqué que plus de 97 % des impôts et taxes sont aujourd’hui perçus en ligne, générant une hausse de 670 milliards de FCFA des recettes fiscales en sept ans.
Pour le Vice-Président de la commission, cette dynamique nationale doit désormais irriguer les collectivités territoriales, afin qu’elles tirent pleinement profit des opportunités offertes par les technologies numériques.
« Dans un monde de plus en plus connecté, les communes doivent s’adapter pour améliorer leur efficacité, renforcer la transparence et accroître leurs ressources propres », a-t-il souligné.
Deux jours de réflexions pour des solutions adaptées aux réalités locales
Durant deux journées de travaux intenses, les participants ont exploré les enjeux, défis et perspectives liés à la digitalisation des recettes au niveau communal. Trois axes majeurs ont structuré les échanges :
- L’analyse de la situation actuelle du recouvrement des recettes communales, avec l’identification des principaux obstacles ;
- L’évaluation des opportunités offertes par les outils numériques pour renforcer les performances des administrations locales ;
- La formulation de recommandations concrètes, réalistes et adaptées aux réalités des communes béninoises.
Des propositions fortes pour une transformation numérique réussie
Les réflexions ont abouti à une série de recommandations destinées à accompagner les communes dans leur transition digitale. Parmi les mesures proposées figurent notamment l’amélioration de la connectivité dans les communes et les arrondissements, condition essentielle pour un fonctionnement numérique fluide ; Les participants ont unanimement salué la volonté politique clairement affirmée par l’État béninois en matière de digitalisation des services publics. À travers cette session, l’ANCB réaffirme son rôle de pilier du développement local et de facilitateur de la transformation numérique des collectivités territoriales.
Le Maire Gilles HOUNDOLO a, pour conclure, exprimé sa gratitude au Président de l’ANCB pour son engagement indéfectible en faveur de la vitalité des commissions thématiques.
Cette première session 2025 s’inscrit comme une étape décisive dans le processus de modernisation des collectivités locales béninoises. Grâce à l’action coordonnée de l’ANCB et de ses partenaires, les communes sont résolument engagées dans une dynamique de transformation numérique durable, au service d’une gouvernance plus efficace, plus transparente et plus proche des citoyens.
La Commission Thématique « Agriculture, Foncier, Aménagement du Territoire, Environnement et Climat » (AFATEC) de l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) a tenu, les 27 et 28 mai 2025 à Bohicon, sa première session de l’année. Ouverte par le Maire de Toucountouna, Blaise BEKAKOUA, Vice-Président de ladite commission, cette rencontre a réuni élus locaux, cadres communaux, représentants des ministères sectoriels, experts et personnes ressources autour d’un enjeu stratégique : l’assurance agricole face aux risques de sécheresses et d’inondations. Placée sous le thème : « Expériences d’assurance agricole face aux risques climatiques dans le secteur agricole : quelles opportunités d’actions et de financement au niveau communal au Bénin ? », la session a permis de poser les bases d’un plaidoyer fort en faveur d’une agriculture plus résiliente.
Les échanges, nourris par des présentations et des travaux de groupe, ont mis en lumière l’urgence d’un mécanisme de protection adapté aux réalités locales. Face à l’accroissement des aléas climatiques, les producteurs agricoles sont de plus en plus vulnérables, avec pour conséquences des pertes de récoltes, des difficultés d’accès au crédit, et un affaiblissement durable de leurs moyens de subsistance.
Les expériences passées, comme celle de l’Assurance Mutuelle Agricole du Bénin (AMAB), ont montré leurs limites. Aujourd’hui, l’espoir renaît avec des initiatives telles que :
- L’assurance indicielle en cours de mise en œuvre avec l’appui du FNDA ;
- L’initiative « African Risk Capacity » (ARC) portée par le ministère de l’Agriculture ;
- Les Plans Communaux de Contingence accompagnés par l’Agence Béninoise de Protection Civile (ABPC).
Mais où en est réellement la mise en œuvre de ces mécanismes ? Quelles sont les opportunités concrètes qu’ils offrent aux communes ? Et surtout, comment les valoriser au profit des acteurs agricoles locaux encore peu informés ?
C’est à ces interrogations que la session de la commission AFATEC a permis de répondre, avec pour finalité, des recommandations pour aider les agriculteurs. Par cette première session, l’ANCB réaffirme son rôle d’acteur clé de la gouvernance locale et de relais entre les politiques publiques nationales et les besoins du terrain. Elle s’engage à poursuivre le plaidoyer pour une meilleure appropriation des outils de gestion des risques agricoles, essentiels à la sécurité alimentaire et au développement durable des territoires.
La commune de Kétou a accueilli, du 21 au 22 mai 2025, la première session de l’année de la Commission Thématique Genre, Affaires Sociales et Participation Citoyenne de l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB). Placée sous le thème évocateur « En route pour 2026 : Plaidoyer 26/26 de REFELA-Bénin », cette session s’est inscrite dans la dynamique d’intensification des actions en faveur de la promotion du leadership féminin à l’échelle locale, en prélude aux élections générales prévues pour 2026.
Présidée par Lucie SESSINOU, Maire de Kétou et Présidente de ladite commission, la rencontre a réuni une diversité d’acteurs : élus locaux, cadres communaux, représentants des ministères sectoriels, institutions publiques, ainsi que des personnes ressources. Tous ont répondu présents à l’appel de l’ANCB, convaincus que l’égalité de genre en politique locale constitue un levier incontournable pour une gouvernance inclusive et un développement territorial durable.
Au cœur des échanges : l’accélération de la participation des femmes à la vie politique locale. Des réflexions riches et des propositions concrètes ont émergé, traduisant une volonté commune de faire évoluer le taux de représentativité des femmes dans les conseils communaux. À travers des travaux de groupe et des séances plénières, les participants ont formulé des recommandations fortes, à l’endroit de l’ANCB et du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique chapitre Bénin (REFELA-Bénin), pour favoriser le positionnement des femmes sur les listes électorales, encourager les candidatures féminines et sensibiliser les partis politiques à l’impératif de parité.
Par cette session, l’ANCB confirme son rôle de faîtière proactive dans l’accompagnement des communes pour la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD), en particulier l’ODD 5 relatif à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes. Elle traduit également l’engagement du Président Luc Sètondji ATROKPO à faire de l’inclusion une priorité stratégique de l’action municipale.
Le plaidoyer 26/26 de REFELA-Bénin, soutenu activement par l’ANCB, vise à atteindre au moins 26 femmes élues Maires en 2026. Cette ambition légitime repose sur un effort collectif, structuré autour d’actions de plaidoyer ciblées, de dialogues avec les partis politiques, de renforcement de capacités des femmes potentielles candidates, et de mobilisation communautaire.
La session de Kétou marque ainsi un jalon décisif dans la préparation des échéances électorales à venir. Elle illustre, une fois encore, la capacité de l’ANCB à fédérer les énergies autour des enjeux structurants de la décentralisation et de la participation citoyenne, avec une attention soutenue pour les questions de genre.