Les 4 et 5 juin 2025, la commission thématique « Numérique et Innovation Technologique » de l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) a tenu à Grand-Popo sa première session de l’année. Sous la présidence du Maire de Glazoué et Vice-président de la commission, Gilles HOUNDOLO, cette rencontre stratégique a réuni Maires, Adjoints au Maire, cadres communaux, représentants de ministères et institutions de l’État. Ensemble, ils ont échangé autour d’un sujet majeur pour l’avenir des collectivités : la digitalisation du recouvrement des recettes communales.
Dans son allocution d’ouverture, le Maire HOUNDOLO a salué les résultats remarquables obtenus par le Bénin grâce à la politique de digitalisation engagée depuis 2017 sous l’impulsion du Président Patrice TALON. Il a notamment indiqué que plus de 97 % des impôts et taxes sont aujourd’hui perçus en ligne, générant une hausse de 670 milliards de FCFA des recettes fiscales en sept ans.
Pour le Vice-Président de la commission, cette dynamique nationale doit désormais irriguer les collectivités territoriales, afin qu’elles tirent pleinement profit des opportunités offertes par les technologies numériques.
« Dans un monde de plus en plus connecté, les communes doivent s’adapter pour améliorer leur efficacité, renforcer la transparence et accroître leurs ressources propres », a-t-il souligné.
Deux jours de réflexions pour des solutions adaptées aux réalités locales
Durant deux journées de travaux intenses, les participants ont exploré les enjeux, défis et perspectives liés à la digitalisation des recettes au niveau communal. Trois axes majeurs ont structuré les échanges :
- L’analyse de la situation actuelle du recouvrement des recettes communales, avec l’identification des principaux obstacles ;
- L’évaluation des opportunités offertes par les outils numériques pour renforcer les performances des administrations locales ;
- La formulation de recommandations concrètes, réalistes et adaptées aux réalités des communes béninoises.
Des propositions fortes pour une transformation numérique réussie
Les réflexions ont abouti à une série de recommandations destinées à accompagner les communes dans leur transition digitale. Parmi les mesures proposées figurent notamment l’amélioration de la connectivité dans les communes et les arrondissements, condition essentielle pour un fonctionnement numérique fluide ; Les participants ont unanimement salué la volonté politique clairement affirmée par l’État béninois en matière de digitalisation des services publics. À travers cette session, l’ANCB réaffirme son rôle de pilier du développement local et de facilitateur de la transformation numérique des collectivités territoriales.
Le Maire Gilles HOUNDOLO a, pour conclure, exprimé sa gratitude au Président de l’ANCB pour son engagement indéfectible en faveur de la vitalité des commissions thématiques.
Cette première session 2025 s’inscrit comme une étape décisive dans le processus de modernisation des collectivités locales béninoises. Grâce à l’action coordonnée de l’ANCB et de ses partenaires, les communes sont résolument engagées dans une dynamique de transformation numérique durable, au service d’une gouvernance plus efficace, plus transparente et plus proche des citoyens.
La Commission Thématique « Agriculture, Foncier, Aménagement du Territoire, Environnement et Climat » (AFATEC) de l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) a tenu, les 27 et 28 mai 2025 à Bohicon, sa première session de l’année. Ouverte par le Maire de Toucountouna, Blaise BEKAKOUA, Vice-Président de ladite commission, cette rencontre a réuni élus locaux, cadres communaux, représentants des ministères sectoriels, experts et personnes ressources autour d’un enjeu stratégique : l’assurance agricole face aux risques de sécheresses et d’inondations. Placée sous le thème : « Expériences d’assurance agricole face aux risques climatiques dans le secteur agricole : quelles opportunités d’actions et de financement au niveau communal au Bénin ? », la session a permis de poser les bases d’un plaidoyer fort en faveur d’une agriculture plus résiliente.
Les échanges, nourris par des présentations et des travaux de groupe, ont mis en lumière l’urgence d’un mécanisme de protection adapté aux réalités locales. Face à l’accroissement des aléas climatiques, les producteurs agricoles sont de plus en plus vulnérables, avec pour conséquences des pertes de récoltes, des difficultés d’accès au crédit, et un affaiblissement durable de leurs moyens de subsistance.
Les expériences passées, comme celle de l’Assurance Mutuelle Agricole du Bénin (AMAB), ont montré leurs limites. Aujourd’hui, l’espoir renaît avec des initiatives telles que :
- L’assurance indicielle en cours de mise en œuvre avec l’appui du FNDA ;
- L’initiative « African Risk Capacity » (ARC) portée par le ministère de l’Agriculture ;
- Les Plans Communaux de Contingence accompagnés par l’Agence Béninoise de Protection Civile (ABPC).
Mais où en est réellement la mise en œuvre de ces mécanismes ? Quelles sont les opportunités concrètes qu’ils offrent aux communes ? Et surtout, comment les valoriser au profit des acteurs agricoles locaux encore peu informés ?
C’est à ces interrogations que la session de la commission AFATEC a permis de répondre, avec pour finalité, des recommandations pour aider les agriculteurs. Par cette première session, l’ANCB réaffirme son rôle d’acteur clé de la gouvernance locale et de relais entre les politiques publiques nationales et les besoins du terrain. Elle s’engage à poursuivre le plaidoyer pour une meilleure appropriation des outils de gestion des risques agricoles, essentiels à la sécurité alimentaire et au développement durable des territoires.
La commune de Kétou a accueilli, du 21 au 22 mai 2025, la première session de l’année de la Commission Thématique Genre, Affaires Sociales et Participation Citoyenne de l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB). Placée sous le thème évocateur « En route pour 2026 : Plaidoyer 26/26 de REFELA-Bénin », cette session s’est inscrite dans la dynamique d’intensification des actions en faveur de la promotion du leadership féminin à l’échelle locale, en prélude aux élections générales prévues pour 2026.
Présidée par Lucie SESSINOU, Maire de Kétou et Présidente de ladite commission, la rencontre a réuni une diversité d’acteurs : élus locaux, cadres communaux, représentants des ministères sectoriels, institutions publiques, ainsi que des personnes ressources. Tous ont répondu présents à l’appel de l’ANCB, convaincus que l’égalité de genre en politique locale constitue un levier incontournable pour une gouvernance inclusive et un développement territorial durable.
Au cœur des échanges : l’accélération de la participation des femmes à la vie politique locale. Des réflexions riches et des propositions concrètes ont émergé, traduisant une volonté commune de faire évoluer le taux de représentativité des femmes dans les conseils communaux. À travers des travaux de groupe et des séances plénières, les participants ont formulé des recommandations fortes, à l’endroit de l’ANCB et du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique chapitre Bénin (REFELA-Bénin), pour favoriser le positionnement des femmes sur les listes électorales, encourager les candidatures féminines et sensibiliser les partis politiques à l’impératif de parité.
Par cette session, l’ANCB confirme son rôle de faîtière proactive dans l’accompagnement des communes pour la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD), en particulier l’ODD 5 relatif à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes. Elle traduit également l’engagement du Président Luc Sètondji ATROKPO à faire de l’inclusion une priorité stratégique de l’action municipale.
Le plaidoyer 26/26 de REFELA-Bénin, soutenu activement par l’ANCB, vise à atteindre au moins 26 femmes élues Maires en 2026. Cette ambition légitime repose sur un effort collectif, structuré autour d’actions de plaidoyer ciblées, de dialogues avec les partis politiques, de renforcement de capacités des femmes potentielles candidates, et de mobilisation communautaire.
La session de Kétou marque ainsi un jalon décisif dans la préparation des échéances électorales à venir. Elle illustre, une fois encore, la capacité de l’ANCB à fédérer les énergies autour des enjeux structurants de la décentralisation et de la participation citoyenne, avec une attention soutenue pour les questions de genre.
Les 14 et 15 mai 2025, la ville de Covè a accueilli la première session de l’année de la Commission thématique Économie et Finances Locales de l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB). Cette rencontre statutaire s’est tenue dans un contexte particulièrement marqué par des défis structurels et conjoncturels affectant la mobilisation des ressources locales.
C’est le Maire de Covè, Auguste A£IHUNHIN, par ailleurs Secrétaire Général Adjoint de l’ANCB, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, au nom du Président de l’ANCB, Luc Sètondji ATROKPO, Maire de Cotonou. Dans son allocution, il a rappelé les grandes préoccupations qui justifient la tenue de cette session : la baisse préoccupante des recettes fiscales communales, les implications de la réforme structurelle du secteur de la décentralisation, ainsi que les défis persistants liés à la rétrocession des recettes perçues par voie électronique dans le cadre de la dématérialisation de certains services publics.
La session avait pour objectif principal de dresser un état des lieux des défis liés à la mobilisation des ressources financières locales et à la promotion de l’économie locale dans les communes béninoises. À travers des travaux de groupe, des communications techniques et des échanges entre élus locaux et cadres municipaux, les participants ont analysé les obstacles majeurs à l’autonomisation financière des communes et formulé des recommandations concrètes.
Les deux jours de travaux ont ainsi permis aux membres de la commission d’identifier des pistes d’actions prioritaires à l’endroit de l’ANCB. Parmi celles-ci figurent : l’accompagnement technique des communes dans l’optimisation des outils de gestion budgétaire, le plaidoyer renforcé pour une rétrocession plus fluide des recettes collectées par voie numérique, ainsi que la promotion de l’économie locale à travers la valorisation des potentialités communales.