C'est en sa qualité de président de l'Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) que le maire de Cotonou Luc Sètondji ATROKPO a présidé ce mardi 20 juillet 2021 à Kigali au Rwanda, le Panel sur "Les innovations technologiques pour un meilleur service rendu aux populations" dans le cadre du 41 congrès des Maires Francophones #AIMF2021. Occasion pour le président de la faîtière des communes béninoises de faire l'apologie des Technologies Civiques (Civictech) comme outils pouvant favoriser l'amélioration de la gouvernance locale et la participation de tous les citoyens à la vie de leur commune.
(Lire l'intégralité de son mot introductif)
Kigali, 20 Juillet 2021
Panel 4 : Les innovations technologiques pour un meilleur service rendu aux populations
Discours d’introduction de M. Luc Sétondji ATROKPO, Maire de Cotonou, Président de l’ANCB
Chers panelistes
Mesdames et messieurs,
Je suis heureux et honoré de présider ce panel qui, de par sa thématique, revêt une importance capitale dans les sujets de discussion de la gouvernance d’aujourd’hui, et plus encore dans celle de demain. Le mot innovation, si je me réfère à sa définition, nous renvoie, à la notion de recherche constante d'améliorations de l’existant, il évoque la recherche de performances, d’excellence. Sur la base de cette définition, on peut alors aisément imaginer l’innovation technologique comme la recherche constante d’excellence dans les outils du numériques, lesquels outils font déjà partie intégrante de la société actuelle. C’est là que l’implication du numérique dans le service rendu aux populations prend tout son sens.
Le rôle des acteurs de la gouvernance locale que nous sommes, est de fournir aux populations des services qui leur sont indispensables aujourd’hui, mais aussi d’anticiper sur leurs besoins de demain. À partir de ce moment, la participation citoyenne devient donc essentielle, car c’est elle, qui sert de trait d’union entre le besoin et le service fourni. Les nouveaux outils issus du numérique favorisent ce lien. C’est en cela que les Civic Tech permettent de promouvoir une société inclusive, participative, qui intègre les besoins de tous, et dans laquelle le citoyen est lui-même acteur et non plus spectateur des décisions prisent par les élus. La garante de cette co-relation est inéluctablement la société civile. Elle est l’intermédiaire entre les pouvoirs publics et les populations. De la bonne collaboration entre les mouvements associatifs et les municipalités dépend la pertinence des actions qui font le bonheur des populations. La société civile doit donc être intégrée à cette dynamique numérique qui se veut au service des administrés.
Afin d’appuyer cette nouvelle forme de gouvernance, nous, élus, devront évidemment jouer notre partition, en offrant aux artisans de ce domaine que sont les start-up, un climat d’expansion favorable, de sorte que tous, nous puissions bénéficier du fruit de leurs travaux. C’est ce type de contexte qui justifie l’importance de la tenue de panels comme celui-ci.
Dans mon pays le Bénin, la nouvelle vision avant-gardiste du Chef de l’Etat a favorisé l’explosion de la Gov-Tech qui à son tour a encouragé les initiatives au niveau local. L’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) que j’ai l’honneur de présider, s’est illustrée comme le précurseur de la Civic Tech en créant et en mettant à la disposition des communes divers outils numériques à des fins d’évaluation citoyenne (Cité.bj) ; de suivi des Plan Annuel d’Investissement des communes (SPAIC) et de géo localisation des dysfonctionnements des infrastructures publiques (GoLocal). Et actuellement je suis en discussion avec l’AIMF dont je sollicite l’appui financier pour la construction du pôle numérique de Cotonou, un centre moderne destiné entre autres, à accueillir des start-up qui seront principalement investis de la mission de proposer des solutions numériques au développement de la ville.
Je suis persuadé que des expériences comme celles-là, chacun de vous ici en fait dans sa commune et dans son pays, d’où la nécessité pour nous d’échanger et de nous enrichir mutuellement de tous ces acquis.
Enfin, je suis convaincu que c’est notre engagement à tous dans le débat et la somme de nos contributions respectives, qui permettront d’arriver à de réelles avancées aux plans africain et mondial.
C’est sur ces mots que j’engage les échanges de ce panel. Je souhaite à toutes et à tous, des réflexions fructueuses et des échanges constructifs.
Je vous remercie.